Le bonhomme de neige

J’ai lu deux ou trois romans de Jo Nesbo et j’ai trouvé ça sympa, pas de quoi se relever la nuit, mais pas mal. Le flic qui picole, divorcé, super enquêteur mais marginalisé par ses supérieurs, qui affronte des tueurs en série complètement dingos, enfin tous les poncifs du polar, mais bien mis en situation dans le contexte norvégien. L’adaptation de son roman le plus célèbre, Le Bonhomme de Neige, est un bon coup de marketing, sans plus, un truc pour se faire un peu d’oseille en surfant sur le succès de la série de l’inspecteur Harry Hole. Fassbender, nouvelle coqueluche de ces dames et chouchou d’Hollywood, promène son visage triste dans des paysages glacés, somptueux certes, mais vachement glacés quand même. Charlotte Gainsbourg a eu de meilleures rôles, c’est le moins que l’on puisse dire, ici elle joue les utilités en assurant le minimum syndical. Le tueur n’a aucun charisme, normal me direz-vous puisque nous sommes en Norvège et que Javier Bardem risquait d’être peu crédible en anorak et moon boots, d’ailleurs il n’était pas libre. L’intrigue est du niveau des téléfilms de France 2 style Meurtres à Pornic ou Les Mystères d’Arpajon, le psychopathe tue quand il neige (!), la fin est téléphonée une heure avant et la chute est carrément un deus ex machina, le coup de barre que l’on sort à la dernière minute pour terminer la dernière bobine. Ah oui, Val Kilmer fait une apparition… euh… je vous dis pas la tronche, il a morflé sévère le Val ! Son surnom ce serait plutôt Duval si vous voyez ce que je veux dire. La seule surprise de ce film est dans le générique : Martin Scorsese est producteur du film. Je reste coi...