Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le cri du projectionniste le soir au-dessus des gens

Le cri du projectionniste le soir au-dessus des gens

Mission Impossible - Fallout

Publié par Dominique Terrier sur 31 Août 2018, 09:29am

Catégories : #Cinoche

Mission Impossible - Fallout

Mission Impossible c’est d’abord et avant tout l’incontournable Tom Cruise, le gars qui ne vieillit pas et dont le sourire angélique, quelquefois un peu forcé, nous rappelle qu’il a mis sa fortune et sa notoriété au service de la scientologie, ce qui, bien sur, ne m’encourage pas à lui tresser des louanges. Malgré ces réticences il faut se souvenir qu’après un début de carrière ultra brillant il a tourné, ces vingt dernières années, deux des plus époustouflants films de Spielberg, La Guerre des Mondes et Minority Report, ainsi que Edge of Tomorrow, formidable remake SF de Un Jour sans Fin sans oublier le personnage étrange de Eyes Wide Shut, testament cinématographique de Stanley Kubrick.

Le premier opus de Mission Impossible, dirigé par Brian de Palma, était un film d’espionnage à l’ancienne, sympa mais sans surprises.

Le second, tourné par John Woo, sacrifiait ses scènes d’action à l’esthétique du cinéma asiatique, en vogue à l’époque, où un plan de colombes buvant dans une flaque d’eau alternait avec un gunfight bien couillu.

C’est à partir du troisième opus que la série s’est envolée vers les sommets du film d’aventures et d’action. Philip Seymour Hoffman y incarne le prototype du méchant terroriste nihiliste, qui, comme son nom l’indique, a très envie de mourir surtout si c’est en faisant sauter la planète. Comme dans tous les bons films d’action le méchant est le levier indispensable pour soulever le spectateur de son siège et là on est gâté il faut bien le reconnaître : plus méchant tu meures.

Le quatrième épisode, Protocole Fantôme,  monte encore en tension avec un dynamitage du Kremlin aux petits oignons qui réjouira les anti-communistes primaires et puis aussi un peu les autres.

Le cinquième, Rogue Nation, est un petit chef d’oeuvre du film d’action qui fait passer le dernier James Bond pour un épisode de Colombo.

Quant au dernier, Fallout, ça se boit comme du petit lait, ça castagne, c’est malin, on visite ou on revisite Paris et Londres en passant à travers les balles qu’une multitude de méchants balancent sur notre héros.

Tom Cruise fait des cascades insensées et la caméra a du mal à le suivre tellement il court vite, c’est digne des travellings de France 2 sur Usain Bolt aux JO.

A noter une bagarre hyper violente dans des toilettes pour hommes où les têtes se fracassent sur la porcelaine des lavabos ainsi qu'une poursuite en hélicoptère à filer le mal de mer à un vieux marin cap-hornier.

Du côté des méchants, ou plutôt des méchantes, on trouve la veuve blanche, une mystérieuse blonde platine qui ressemble un brin à Brigitte Macron jeune et un terroriste halluciné qui, comme d'habitude, veut sauter avec la planète qu'il exècre.

Deux heures et demie de cinéma qui dépote, avec de gros moyens mais bien torché, où j’ai oublié les âneries mystiques de l’homme en admirant les exploits physiques de l’acteur de cinquante-six balais qui assure comme s’il en avait trente de moins. Tom Cruise. The last hero. S’il ne doit en rester qu’un il sera le dernier...

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents