Déception. Le résultat n’est pas à la hauteur du sujet : le combat d’une jeune fille contre son mariage forcé dans la Sicile de 1965.
Ici l’ironie et la satire sociale sont de sortie, la réalisatrice Marta Savina déroule tranquillement un scénario inoffensif comme un verre de vin sans alcool ou un sandwich végan. C’est fade, sans saveur, sans secousses, linéaire, l’esprit critique et malicieux du grand cinéma italien est totalement absent.
On imagine ce qu’aurait fait un Dino Risi, un Ettore Scola ou un Pietro Germi avec une telle histoire, Primadonna est à des années-lumière du fameux Divorce à l’italienne de ce dernier.
Le directeur de la photo a oublié de filmer la Sicile (y-a-t ’il quelqu’un dans la salle pour lui prêter un drone ?), les cadrages, les gros plans en particulier, ressemblent à un roman-photo de Nous Deux, même les processions sont mal filmées, un comble pour une cinéaste italienne.
Le dénouement devrait, en principe, réveiller le spectateur somnolent, mais, là aussi, désolé d’écrire une chronique si méchante, l’émotion n’est pas de la partie.
Téléfilm très moyen. Travail insuffisant. Marta doit fournir des efforts au prochain trimestre.